
Candidate à sa propre succession à la tête de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royale a choisi une chèvrerie de Marçay pour présenter ses colistiers.
Parmi les colistiers de la présidente PS de Poitou-Charentes, dix-sept n'appartiennent pas au Parti socialiste.
Quelques uns ne sont pas à l'aise sur le chemin boueux. Ils n'étaient pas préparés, cela se voit. «Ils sont en costume cravate», sourit-on autour de Ségolène Royal. Pour présenter ses colistiers pour les élections régionales, la présidente PS de Poitou-Charentes a choisi une chèvrerie écologique de Marçay, non loin de Poitiers. La décision a été prise à la dernière minute et ce sont les pieds dans la glaise que les candidats ont posé pour la photo.
«J'ai choisi ce lieu parce qu'il est à l'image de notre bilan et de notre ambition pour la région, dit-elle à son arrivée. La région a notamment financé l'installation de panneaux photovoltaïques. Nous voulons une ruralité vivante». Derrière la formule ampoulée, c'est essentiellement d'écologie dont il est question. Sa fierté et son cheval de bataille.
Large spectre
Ultrafavorite face au candidat UMP Dominique Bussereau, Ségolène Royal n'a pas réussi à convaincre les Verts ou le MoDem de la soutenir dès le premier tour. Mais malgré l'opposition des appareils, elle a quand même réussi à rassembler largement derrière elle. Sur les 63 candidats, dix-sept n'appartiennent pas au Parti socialiste :
cinq membres du MoDem (officiellement il faut les appeler «centristes humanistes»), trois Verts exclus de leur parti,
quatre membres du PRG,
un MRC et
quatre personnalités qui ne viennent pas du monde politique : un chef d'entreprise et trois syndicalistes ouvriers. Deux d'entre eux ont directement participés aux conflits sociaux les plus récents, à Heuliez et New Fabris. Deux entreprises en difficulté pour lesquelles Ségolène Royal se bat encore.
Le spectre est large des centristes au syndicaliste ex-CGT. «Je n'avais pas besoin de l'ouverture pour gagner, je l'ai fait par conviction», assure-t-elle.
Le Figaro.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire