mardi 5 mai 2015

Les Matinales de l’Économie Santé et Numérique :

Les Matinales de l’Économie Santé et Numérique :

Maison de la Chimie le 7 avril 2015






























Ouverture du colloque par le Ministre






















« Comment la technologie numérique peut-elle améliorer le système de santé » 


Débat II : 
Organisation territoriale du parcours de soins et déserts médicaux : quelles solutions apportées par le numérique ? 
























Thierry GUERRIER
Madeleine Ngombet, le cadre législatif a évolué ces dernières années, avec la loi HPST et la création des ARS. Quel est le lien avec le numérique ? 

Madeleine NGOMBET
Vice-présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes, présidente de la Commission santé de l’Association des régions de France (ARF) 
Au niveau de l’hôpital, la loi HPST a créé beaucoup de désordre, avec notamment la tarification à l’acte, la modification de la gouvernance qui fait de l’hôpital une entreprise, ce qui a abouti à des restructurations dans certains territoires et la perte de personnel sans que le nombre de patients diminue, d’où des situations de rupture. 
En région Poitou-Charentes, certains hôpitaux étaient menacés de fermeture, ce qui nous a décidés, pour les hôpitaux de proximité qui sont la porte d’entrée dans le système de santé, à mettre en place la téléradiologie. Dans cinq hôpitaux de Poitou-Charentes, nous avons mis en place un système permettant d’interpréter immédiatement les radios en l’absence de spécialiste, grâce à l’envoi des documents au CHU de Poitiers. De cette manière, la décision est prise plus rapidement, les transports sont supprimés et les hôpitaux ont pu rester ouverts. J’ajoute que les citoyens sont très contents de ce système.


Thierry GUERRIER
Le numérique vous a donc aidés à optimiser et à sauver certains services de santé. Quel bilan tirez-vous de l’évolution permise par la loi HPST, par exemple la création des ARS ? 

Madeleine NGOMBET
Les ARS constituent un progrès timide. Censées coordonner la politique de santé dans les territoires, elles sont en fait une courroie de transmission de la politique décidée de Paris, dans un mouvement centralisateur et une culture descendante, alors qu’il aurait fallu que les projets remontent de la base.


Thierry GUERRIER
Qu’attendez-vous du projet de loi sur la santé ? 

Madeleine NGOMBET
Nous souhaitons qu’il comble les lacunes de la loi HPST, qui a fait l’impasse sur la prévention et la démocratie sanitaire : en effet, les ARS travaillent de façon bureaucratique et ignorent l’avis des collectivités locales et des représentants des patients. Nous espérons des améliorations en matière de gouvernance.


Thierry GUERRIER
Quels sont les autres progrès en matière de santé dans votre région ? 

Madeleine NGOMBET
À l’approche de la fusion de notre région avec l’Aquitaine, j’ai mis en place un groupe de travail sur la santé numérique et j’apprécie l’accompagnement de la région Aquitaine apporté aux développeurs d’innovation pour une offre de santé qui irradie non seulement les métropoles, mais aussi les territoires et les zones défavorisées. Il importe que l’offre de santé soit maintenue dans les zones où elle est la plus menacée. Dans cette perspective, nous collaborons avec l’ARS sur des expérimentions de santé numérique dans cinq territoires.

DÉBATS

CONCLUSIONS

Madeleine NGOMBET 
J’aimerais insister sur la prévention, qui est la base, alors que notre système est plus centré sur le curatif. Dans cette perspective, le numérique est très important et il me semble que dans ce domaine, la loi est porteuse de progrès. 
La loi HPST était pétrie de bonnes intentions mais sur le terrain, des dysfonctionnements ont été observés ;  nous attendons donc de cette loi qu’elle les corrige.

Photothèque:


















Aucun commentaire: