DISCOURS
Mon cher Guy,
Il y' a quelques semaines,
lorsque tu nous avais donné rendez-vous pour le jour de
l'inauguration de cet Etablissement d'Hébergement pour Personnes
Agées Dépendantes, « Pré de l'Etang », le cabinet de
Ségolène Royal t'avait assuré d'inscrire ce moment sur l'agenda
plus que chargé de la présidente.
C'est cette promesse que
je tiens aujourd'hui par ma présence à tes côtés, Monsieur le
président de la Cdc, cher Guy, et aux côtés de toutes celles et
tous ceux qui ont voulu, rêvé et imaginé cette maison.
C'est à la fois une
tâche immense, mais également un honneur que de veiller sur nos
aînés, et leur assurer des conditions de vie dignes du respect que
nous leur devons.
Pour l'ensemble de ces
raisons, je suis particulièrement heureuse d'être là avec vous
pour découvrir cet équipement, ce bel équipement qui a déjà
ouvert ses portes et accueilli ses résidents , tu l'as rappelé, en
décembre dernier, résidents qui viennent quasiment tous de
l'ancienne Commanderie.
La prise en compte de la
dépendance est un sujet national de la première importance et une
compétence du Département. Tous les 2 œuvrent ensemble pour
trouver les solutions et les moyens de répondre aux attentes des
personnes âgées:
1- Qu'il s'agisse de les
aider à rester le plus longtemps possible à leur domicile et dans
leur environnement,
2- ou lorsque la situation
l’impose, leur offrir une prise en charge globale dans des
établissements, comme c'est le cas ici au Pré de l'étang, où un
soin tout particulier est apporté à l’organisation d’une vie la
plus proche possible de leurs aspirations personnelles.
La dépendance doit, pour
l’Etat, pour les Collectivités et, plus personnellement, pour
chacun d’entre nous, être une préoccupation capitale. Nous avons
été, nous sommes ou nous serons tous un jour ou l’autre
confrontés, à travers un proche, un être cher, aux problèmes
qu’elle provoque. Pas une famille ne sera épargnée et la
dépendance ne peut être traitée ni dans l’indifférence, ni par
l’à peu près. Sa prise en charge est devenue un enjeu majeur de
solidarité, et elle est au cœur des compétences du Département.
Quant au Conseil Régional
que je représente ici, il a participé à ce projet d'importance
pour notre territoire, par le biais du dispositif que vous connaissez
tous maintenant qui s'appelle FRIL( Fonds Régional d'Intervention
locale), qui nous permet de soutenir les projets sur des territoires
à faible potentiel fiscal.
Je tiens à, féliciter et
remercier toutes celles et tous ceux qui ont œuvré à ce projet,
toute l'équipe qui a travaillé à tes côtés, Guy, qui a suivi
particulièrement ce projet, le Conseil Général et bien entendu la
SEM Territoire Charente (à laquelle j'apporte ma modeste
contribution au nom de la Région Poitou Charentes) le constructeur
de ce beau programme immobilier sans oublier Monsieur BEFFRE
l'Architecte, ainsi que les nombreuses entreprises et corps de
métiers qui sont intervenus sur le chantier.
Permettez-moi pour
conclure ce propos un peu personnel.
Je viens d'un continent,
l'AFRIQUE, dans lequel le mot vieux était accepté comme un honneur,
dans lequel les
privilèges tels que le droit d’aînesse, le droit à la parole et
la respectabilité, étaient liés à la vieillesse, dans lequel on
considérait la personne âgée comme homme ou femme d’expériences,
de savoir, défenseur (euse) de liens de fraternité, liens d’amitié
et de famille, liens grâce auxquels en Afrique, aucun membre de la
société n’était rejeté qu’il soit sain, malade, jeune ou
vieux;
Eh
bien on s'aperçoit aujourd'hui hélas, que tout cela devient un
mythe qui se perd, ce que je regrette, et je mesure, pleinement, la
chance que nous avons, de vivre dans une société organisée qui
veille à l'amélioration des conditions de vie de ses ainés..
Je
voudrais dire ici toute ma gratitude à celles et ceux, l'Etat, les
collectivités, associations etc qui œuvrent au quotidien pour que
les solutions soient trouvées.
Je voudrais pour terminer
vous lire ce conte populaire bengali ( largement médité pour
beaucoup d'entre nous):
Un
vieil homme vivait avec son fils, sa belle-fille et son petit-fils.
Le fils et sa femme le considéraient comme un fardeau et ne
voulaient plus dans leur foyer d’une personne âgée et
physiquement diminuée. Ils décidèrent de se débarrasser du
problème. Le fils installa son père handicapé dans un panier et
s’enfonça dans la forêt, où il comptait abandonner le vieillard.
Le petit-fils, observant son propre père, lui dit : « Père,
n’oublie pas de ramener le panier. » « Pourquoi? », demanda le
père. « Parce que j’en aurai besoin quand tu seras vieux »,
répondit l’enfant.
Le
panier, c'est le pré de l'étang; Je lui souhaite une belle et
longue vie.
Merci.
Confolens
le 18 janvier 2014
Madeleine
NGOMBET BITOO
Vice
Présidente du Conseil Régional
Poitou-Charentes
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